Ces deux paragraphes successivement ajoutés au texte initial semblent provenir de l'article VENTS de l'Encyclopédie moderne de Rénier, qui se trouvait à Hauteville House : « [...] Résumons rapidement l'histoire de l'établissement de ce système anémographique.

Les anciens Grecs ne divisaient d'abord le cercle de l'horizon qu'en deux parties, et ne connurent que deux vents : le Boreas, qui renfermait tous les vents qui soufflent de la bande du nord ou du demi-cercle compris entre l'occident et l'orient équinoxial, dans l'espace de 180°; et le Notos, qui comprenait tous les vents qui partaient de la bande du sud dans toute l'étendue de l'autre moitié de l'horizon. Plus tard les Grecs distinguèrent les vents qui soufflaient des quatre points cardinaux, et, divisant l'horizon en portions égales de 90° chacune, ils nommèrent Boreas, les vents du nord, Euros ou Apeliotes les vents de l'est, Notos les vents du sud, Zephyros les vents de l'ouest.

Cette rose si simple ne tarda pas à devenir insuffisante pour les besoins de la navigation. Déjà, au temps d'Homère, on avait ajouté quatre vents secondaires, qui tiraient leurs noms des vents entre lesquels ils étaient placés; ce furent le Boréas-Euros, le Notos-Apeliotes, l'Argestes-Notos et le Zephyros-Boreas. Cinq à six siècles avant l'ère chrétienne, on fixa les vents secondaires aux orients et aux occidents solsticiaux; et la plupart des noms furent changés ou disposés autrement qu'ils ne l'avaient été jusque alors. Le nord fut appelé Aparctias, l'orient d'été Caecias, l'orient équinoxial Apeliotes l'orient d'hiver Euros, le Sud Notos, l'occident d'hiver Libs, l'occident équinoxial Zephyros, l'occident d'été Argestes.

En fixant le milieu des vents secondaires aux orients et aux occidents solsticiaux, on se trouvait, dit Gosselin, forcé de donner à la rose des divisions inégales, soumises à la différence des amplitudes ortives et occases de chaque degré du méridien; de sorte qu'à mesure qu'on s'avançait vers le midi, l'étendue des vents d'est et d'ouest se resserrait; tandis que ceux du nord et du midi embrassaient un plus grand espace. Le contraire arrivait lorsqu'on se portait vers le septentrion.

C'est à ce système que paraissent appartenir les vents qui sont représentés sur la célèbre tour des vents d'Andronicus Cyrrhestes dont parle Vitruve, et qui subsiste encore à Athènes.

Vers le temps d'Alexandre, on ajouta quatre nouveaux vents à la rose, en divisant en trois chacun des deux grands espaces qu'embrassaient les Aparctias et les Notos, comme on avait divisé précédemment les Zephyros et les Euros, et le nombre des vents fut porté à douze.

Cette rose fut adoptée durant plusieurs siècles par les navigateurs grecs et romains. Voici les noms que portèrent ces douze vents parmi tes Grecs et ensuite parmi les Romains:

Quoiqu'on multipliât le nombre des vents, on ne cessait pas de considérer ces additions comme de simples subdivisions des quatre vents principaux de l'ancienne rose, qui embrassaient chacun 90° de l'horizon.

Sous le règne d'Auguste, les Romains ayant étendu leurs conquêtes dans la Germanie jusqu'à l'Elbe, au 54° de latitude et dans l'Egypte jusqu'au tropique, reconnurent les inconvénients des roses divisées d'après les levers et les couchers solsticiaux, [...] cet inconvénient leur fit abandonner une méthode qui n'était supportable tout au plus que pour la Méditerranée; et n'ayant aucun égard aux orients et aux occidents solsticiaux, ils divisèrent la rose en vingt-quatre parties de 15° chacune. [...]

Aujourd'hui l'on ne s'en est pas tenu à cette division, déjà si multipartite. On a partagé l'horizon en trente-deux parties appelées rhumbs [...]. » Voir aussi Wikipedia, si l'on veut s'informer plus précisément de l'histoire complète de la rose des vents .